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Alvord Desert

Alvord Desert

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Le coin sud-est de l'Oregon était la dernière zone de l'état où nous n'avions encore jamais mis les pieds, une énième facette à découvrir de ce territoire incroyablement diversifié. Mais l'on savait tout de même à quoi s'attendre : une gigantesque étendue désertique, avec au bout de nulle part l'énigmatique Alvord Desert.

Ce fameux désert d'Alvord, on en connaissait l'existence depuis notre tout premier voyage dans le Northwest. Mais il s'était toujours trouvé à distance trop déraisonnable qu'un simple détour...
Alors cette fois-ci, sans contrainte ni de temps ni d'itinéraire, l'occasion ne pouvait pas se manquer !

Alvord Desert

Lorsque l'on quitte Bend en direction de l'est, on s'engage dès la sortie de la ville dans les Badlands, des terres désolées où ne poussent que les cailloux et une maigre broussaille : c'est le désert d'altitude, l'immense plateau aride coincé entre la chaîne des Cascades et les Montagnes Rocheuses...

Alvord Desert

Le trajet vers le sud-est de l'Oregon depuis Bend s'avère long (400 kilomètres) et monotone. D'ailleurs on peut remarquer que la photo précédente est relativement similaire à celle qui suit...

Une seule vraie ville sur le parcours : Burns, avant d'obliquer plein sud le long des Steens Mountains, là où le high desert atteint les 3000m d'altitude.
On peut y pousser l'exploration par des pistes offrant des panoramas infinis, mais celles-ci restent inaccessibles pour un camping-car comme le notre...

Alvord Desert

Dans cette zone terriblement isolée (on croit avoir lu quelque part que se trouvait par ici le point le plus éloigné d'un McDonalds de tout le territoire américain, c'est dire !) les habitations sont multi-fonctions : hôtel, resto, épicerie, station-service, visitor center...

Alvord Desert

Il y avait deux options pour rejoindre le Alvord Desert : l'une par l'est des Steens Moutains, plus courte mais avec davantage de piste (environ 50 kilomètres non bitumés), l'autre par l'ouest a priori moins traumatisante pour le camping-car et pour laquelle on a opté.
Mais même par ce côté les 25 kilomètres de piste en tôle ondulée restent rudes, surtout quand on a du mal à ajuster la vitesse de croisière pour « flotter » sur les bosses !

Alvord Desert

Surgissant au détour d'un virage, la vision du désert d'Alvord ne peut que décrocher la mâchoire !

Alvord Desert

Puis au bord de la piste, un panneau improbable...

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Les Alvord Hot Springs ! Elles aussi nous en avions entendu parler, pas toujours en bien avec un côté roots un peu hors limite pour certains (pourtant s'ils sont venus se perdre jusqu'ici...), mais on sentait bien le coin totalement décalé qui nous plairait.

Et effectivement l'endroit est surréaliste : quelques vieux containers militaires en guise de bungalows en bordure du désert, et le proprio un peu bizarre mais sympa qui vit dans sa caravane avec sa femme et ses filles, immédiatement grandes copines avec notre Chloé.

Alvord Desert

Quant au camping, c'est un simple parking caillouteux encerclé par les dépôts de minéraux des sources chaudes...

Alvord Desert

Les hot springs remplissent deux bassins un peu à l'écart : un en plein air (et ça peut réellement être très aéré quand le vent du désert se lève !) et un abrité par un abri en tôle. C'est en libre accès pour les campeurs, et moyennant quelques dollars pour les voyageurs de passage en journée.

Alvord Desert

Le cadre sensationnel !

Alvord Desert

Des robinets déglingués permettent de mitiger les arrivées d'eau et donc la température (la source chaude sort à 75°C et lorsqu'elle alimente à elle seule les bassins, c'est juste intenable), des vieux tambours de machine à laver immergés font office de siège, l'eau n'est pas filtrée et pleine de particules, le maillot est facultatif...

Bref le cocktail classique des hot springs sauvages que l'on a déjà pu expérimenter dans l'Oregon ou l'Idaho, qui peut heurter un peu si l'on ne connait que les sources « plus chic » aménagées façon piscine municipale.

Alvord Desert

Le coucher de soleil sur le désert...

Alvord Desert

Les nuits sont fraîches dans le désert d'altitude et le lendemain matin, ça fume du côté des sources !

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Et puis on descend sur « the playa ». C'est le nom donné au désert de sel, plat sur des dizaines de kilomètres, sur lequel les véhicules (pas nécessairement tout-terrains) peuvent circuler librement en y accédant par des pistes caillouteuses.

Alvord Desert

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Le proprio des hot springs nous a encouragé à aller s'y balader avec le camping-car, mais sa piste d'accès privée est un peu trop défoncée, et puis on craint quand même une mésaventure de type « enlisement au milieu de nulle part » (en fait si l'on ne s'approche pas trop de l'écoulement des sources chaudes, il n'y a aucun risque : le sol est dur comme du béton car il n'a pas plu depuis des mois).
Du coup on préfère l'option des vélos !

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On envoie le drone, beaucoup plus sereinement ici que ses sorties précédentes, l'arbre le plus proche devant se trouver à quelques dizaines de kilomètres...

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Non, on ne s'est pas téléportés en Bolivie !

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Alvord Hot Springs