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Crater Lake

Crater Lake

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Un petit article de transition, puisque le Crater Lake n'était pas une destination délibérée. Mais il se trouve pile sur la route de notre vrai point de chute dans l'Oregon, prévu à Bend pour quelques journées beaucoup plus sédentaires que ce qu'on l'a pu faire jusqu'ici...

Ce sont aussi nos retrouvailles avec cet état de l'Oregon, dont on gardait un souvenir assez fabuleux de notre dernier passage... C'était une traversée d'ouest en est du Pacifique à l'Idaho, cette fois-ci ce sera du sud au nord : de la côte californienne à l'état du Washington, sur la route du Canada.

Crater Lake

Et depuis les forêts de sequoias du Redwood National Park, la route est longue ! Pas mal d'heures à se relayer au volant du camping-car, avant de retrouver la chaîne des Cascades et ses silhouettes de cônes volcaniques.

Crater Lake

Initialement on pensait se poser pour la nuit avant d'arriver au Crater Lake, et de s'y faire le lever de soleil le lendemain.
Mais début juillet les journées sont longues, et on s'est finalement avalé les dernières dizaines de kilomètres pour atteindre le parc en fin d'après-midi. En sachant qu'il nous resterait encore quelques heures de jour pour en profiter...

Juste à temps pour attraper le ranger qui fermait le visitor center, et lui soutirer ses meilleurs spots pour le coucher de soleil du soir !

Crater Lake

Le Crater Lake s'est formé lorsque l'un des plus gros volcans de la chaîne des Cascades est rentré en éruption et a fini par s'écrouler sur lui-même : le mont Mazama. Alors ça ne date pas d'hier - c'était il y a 7000 ans - et depuis le cratère s'est rempli progressivement avec uniquement l'eau de pluie et la fonte des neiges.

Crater Lake

Sans rivière pour y déverser des débris et sédiments, l'eau du Crater Lake est incroyablement translucide.
Ce qui vu de l'extérieur donne un bleu complètement dingue, la seule teinte de couleur réfléchie par la surface du lac, toutes les autres composantes de la lumière du soleil étant absorbées au-delà des standards habituels grâce à la profondeur et à la clarté exceptionnelle.

Crater Lake

La profondeur du cratère (environ 600m) en fait d'ailleurs le lac le plus profond des États-Unis...

Crater Lake

En hiver il tombe des mètres et des mètres de neige à Crater Lake, situé à plus de 2000m d'altitude, et la route qui en fait le tour est fermée.
Souvent jusqu'au début de l'été la circulation se fait entre des murs de neige, mais cette année l'hiver n'a pas été trop rude et il reste à peine quelques névés.

Crater Lake

Mount Shasta au loin vers le sud...

Crater Lake

Un petit cône volcanique émerge du lac : Wizard Island, formé par une éruption postérieure à celle qui a donné naissance au cratère.
L'été il est possible de s'y rendre en prenant un bateau-navette géré par le parc national.

Crater Lake

Côté randos, à Crater Lake il y a bien sûr une rim trail qui longe le bord ouest de la caldeira.
Il y également le Mont Scott, le plus haut sommet du parc qui se grimpe en 3 heures environ (au fond sur la photo) pour un panorama sans équivalent.

Crater Lake

Mais on visite clairement le parc en mode « de passage », Crater Lake c'est beau par contre on va pas non plus y passer trois jours...
Pour la fin de journée on part plutôt sur le sentier qui monte au Watchman, une butte qui surplombe le lac.

Crater Lake

Ça se grimpe en une demi-heure, et au sommet il y a une plateforme avec un poste de surveillance pour les feux de forêts.

Crater Lake

Et le panorama qui va bien !

Crater Lake

Pour la fin de soirée on ne se fait pas trop d'illusions...
Circuler dans le parc est permis 24h/24, mais comme dans tous les parcs nationaux américains passer la nuit stationné en dehors d'un terrain de camping officiel, c'est l'assurance de se faire virer par les rangers. Et généralement ils commencent leurs rondes d'assez bonne heure, on espère juste être tranquille jusqu'à la tombée de la nuit, ensuite on avisera.

Crater Lake

Mais avant même les gardes du parc, on s'est fait déloger de notre spot par une patrouille encore plus persuasive : des moustiques affamés par centaines nous forçant à un repli express dans le camping-car, ce à quoi on n'avait pas encore été contraints depuis le début du voyage.
La vue restant néanmoins accessible !

Crater Lake

Finalement - comme on s'y attendait - la rangers patrol débarque sur notre petit parking pourtant éloigné à l'autre bout du lac, et nous bassine bien sur les règles en vigueur : on finit notre apéro-repas et on dégage avec notre camping-car, hors de question de nous trouver encore là lors de la prochaine ronde sans quoi ils séviront.
Préventivement on avait répété notre texte et noté le nom de la National Forest - dans lesquelles le freecamping est autorisé - juste au nord du parc, du coup ils n'insistent pas trop sur la leçon en constatant qu'on ne compte pas jouer au chat et à la souris avec eux toute la nuit.

Alors on reste jusqu'au dernières lueurs sur le cratère, et on reprend la route...

Crater Lake

Pas pour très longtemps donc, il suffit juste d'être en dehors des limites du parc national pour être peinards. Et justement en repartant vers le nord, on rentre directement dans la Umpqua National Forest, où l'on n'a aucun mal à se trouver un bon coin pour passer la nuit au milieu des pins, juste à côté d'un parking relais du Pacific Crest Trail.

Si l'on récapitule, notre virée au Crater Lake aura été assez éclair... mais on n'est pas persuadés qu'il faille davantage : c'est un point d'intérêt, pas un camp de base multi-activités où passer plusieurs jours.
Quand au créneau fin de journée, c'était une bonne inspiration : quasiment plus personne, et des couleurs fantastiques...

 

 
  liens utiles

Crater Lake National Park
Umpqua National Forest