Désormais installés depuis plus d'un an en Martinique, le besoin de grands espaces loin des tropiques commençait à se faire pressant ! Plein de raisons ont fait que l'on a mis le cap vers le Québec : grosse envie de road trip, vol direct à tarif raisonnable vers Montréal, promesses de balades en forêt, en canoë, de castors, d'ours, de feux le soir... et surtout des retrouvailles avec un couple de potes expats bien installés « icitte » !
Et puis voir aussi à quoi ressemble la vie au Canada, des fois que...


On part pour trois semaines et demi à cheval sur août et septembre, sans vraiment d'itinéraire défini. Fidèles à nos habitudes on se laissera porter sans être trop contraints par le temps. Et puis une part d'inconnu sur ce que pourrait encaisser en trajets, randos... notre Mini-Lapinette de deux ans. Pour laquelle on monte en grade avec l'option camping-car échelle nord-américaine, ah ils sont loin les minivans australien ou néo-zélandais !

Hors vols transatlantiques vers la métropole, Montréal est la destination la plus lointaine desservie depuis la Martinique en ligne directe. C'est un avion d'Air Canada qui fait un aller-retour hebdomadaire (bi-hebdomadaire de juin à septembre) du Québec jusqu'à Fort-de-France.

En un peu moins de 5h de vol on peut donc changer radicalement d'environnement... et pour une gamine martiniquaise, débarquer à Montréal c'est carrément un autre monde !


À Montréal, on est accueillis comme des rois par deux copains de promo partis depuis déjà un bail tenter l'aventure québecoise en tant qu'expatriés, et désormais Canadiens à part entière. Dans le Grand Nord on les connait sous les noms de Typhaine Ourse Intrépide et Colas Caribou Assoiffé...


Nos deux chums n'habitent pas sous un tipi ni dans un wigwam, mais dans un chouette appart sur le « Plateau », le quartier progressivement annexé par les Français à Montréal, à proximité immédiate de la colline du Mont Royal, qu'on appelle ici la « montagne ».

Bars, restos, parcs, stations de métro : pour visiter Montréal c'est le camp de base idéal ! À commencer par le parc du Mont-Royal d'où l'on a un panorama sur le Saint-Laurent, la ville en général et les tours du quartier d'affaire en particulier...


Comme dans tous les parcs et jardins publics de Montréal les écureuils gris pullulent à Mont-Royal...
Ils sont rigolos surtout pour une gamine de deux ans, mais pour l'instinct sauvage on repassera !


Il y a aussi une autre espèce bien plus petite et craintive : l'écureuil de Corée, que les Québecois appellent « petit suisse ».
On en verra partout en forêt les semaines suivantes !


Après deux journées en ville, on prend livraison de l'engin qui constituera notre espace de vie pour trois semaines : ici on parle de « véhicule récréatif » et échelle nord-américaine oblige, les plus petits modèles ridiculisent les camping-cars aux standards européens !

Mensurations de la bête : 7m40 de long, 2m60 de large, 3m40 de haut. Un moteur de tank, et un réservoir d'essence de plus de 200 litres qui fait mal aux fesses quand il faut passer à la station-service mais qui permet une relative autonomie malgré la consommation monstre qui avoisine les 25L pour 100km.


À l'intérieur on aura de la place, et les journées pluie risqueront moins de tourner au drame ! Une chambre fixe pour les siestes, un coin cuisine, une vraie table qu'on n'est pas obligés de moduler dix fois par jour, et un deuxième grand lit dans la capucine au-dessus des sièges à l'avant.

Côté électro-ménager c'est pas mal non plus, frigo, gazinière, micro-onde, four... fonctionnant aussi bien à l'électricité que sur la bonbonne de gaz suivant le cas de figure.


Bon tout ça peut paraître complètement banal aux camping-caristes bien rodés, mais nous notre référence pour les road trips jusque-là c'était le minivan aménagé dans lequel il faut ramper dans un placard pour attraper un paquet de nouilles, faire sa popotte sur un réchaud à l'extérieur quelle que soit la météo, et le grand déménagement chaque soir et chaque matin pour transformer une table et une banquette en lit, et inversement.

Quand à la salle de bains, les toilettes et la douche chaude à l'intérieur, c'est la révolution !


Bref on est parés pour partir en vadrouille dans les grands espaces du Québec en relative autonomie, et sans trop se poser de questions sur les ravitaillements !

Les premiers tours de roue avec ce bahut, sur les grandes avenues de la banlieue montréalaise et un vendredi après-midi de départ en week-end, ont été un peu stressants... une fois lancés sur l'autoroute ça se passe mieux, la vitesse y est limitée à 100 km/h au Québec mais de toutes façons c'est le grand maximum que peut atteindre notre engin.

Première étape après avoir rempli placards et frigo : la Mauricie, à environ 200 kilomètres de Montréal !