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Le parc Forillon

Le parc Forillon

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Après les montagnes de la Haute-Gaspésie, la suite c'est le parc national Forillon tout au bout de la péninsule de Gaspésie, beaucoup plus tourné vers la mer !
Et réputé comme l'un des parcs du Québec où l'on a le plus de chance de croiser un ours, avec une densité qui atteint quasiment un spécimen par kilomètre carré...

Le parc Forillon

La distance à parcourir depuis la Haute-Gaspésie n'est pas immense mais on prend notre temps, une perturbation musclée est passée en cours de nuit et s'évacue progressivement vers la mer. L'emplacement de camping sauvage que l'on avait déniché était sensationnel, par contre être garés sur la côte juste au bord de l'eau avec le vent qui souffle en tempête... on a déjà fait mieux pour passer une bonne nuit !

Donc on roule tranquillement le long de la côte nord de la Gaspésie, pour les amateurs de phares franchement c'est le coin à pas louper... en tout cas les petits villages de pêcheurs qui se succèdent les uns aux autres nous paraissent bien paisibles maintenant que la saison touristique a pris fin... pour ne pas dire totalement déserts.

forillon

La partie « à faire » du parc Forillon (qui est un parc Canada donc pour lequel notre pass Sepaq n'est pas valable) c'est la pointe, autrement dit un triangle Cap-Des-Rosiers, Cap-Gaspé, Cap-Aux-Os.
Cette zone est elle-même séparée en deux secteurs, nord et sud, avec chacun un terrain de camping mais seul celui du sud est ouvert passé fin août.
Des sentiers de randonnée assez pentus permettent de passer d'un côté à l'autre.

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Côté nord ce sont des falaises, formées par le Cap-Bon-Ami. Le coin aménagé au terminus de la route est sympa, avec des aires de pique-nique, des points d'observation et un escalier qui permet de descendre sur la plage de galets en contrebas.

Le parc Forillon

Le secteur est surpeuplé en oiseaux marins (cormorans, pingouins, fous de bassan...) et on peut facilement voir des phoques nager au pied des falaises...
Il y a aussi plusieurs téléscopes en libre accès pour les observer.

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Direction la partie sud du parc national, vers le camping de Petit-Gaspé : on savait déjà que c'était le seul encore ouvert... mais en fait il n'y a même plus qu'une seule zone de ce terrain qui n'est pas fermée ! C'est archi désert...
Après la fréquentation touristique estivale, les résidents habituels du coin reprennent leurs quartiers !

Le parc Forillon

C'est pas mignon un bébé porc-épic ?

Le parc Forillon

À proximité du camping on découvre la plage de Petit-Gaspé qui deviendra notre spot officiel pour l'apéro du soir...

Le parc Forillon

Alors qu'on scrute plutôt les arrières de la plage des fois qu'un ours vienne faire un tour au bord de l'eau (ça restera le mot d'ordre à Forillon, à la limite de la paranoïa : attentifs en permanence à ce qui se passe dans les alentours en terme de grosse masse sombre, grogrements ou remue-ménage dans les fourrés) c'est côté mer que l'on a de la visite !

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Une dizaine de phoques regagne visiblement ses quartiers pour la nuit, dans les rochers au bout de la plage. Et il semblerait qu'on les dérange !

Le parc Forillon

Le lendemain on reprend les chaussures de rando pour s'attaquer au sentier du Mont-Saint-Alban, qui monte à une tour d'observation avec une vue à 360 degrés.
La boucle classique fait environ 8 kilomètres, pour un dénivelé de 300m... et celui de nous deux qui marche derrière se retourne souvent (quand elle n'est pas sur notre dos Mini-Lapinette trottine toujours devant) ! Crottes, griffures sur les troncs d'arbre, et grosses empreintes fraîches de pattes dans la boue : les ours restent invisibles mais impossible de ne pas sentir leur présence dans la forêt !

Le parc Forillon

Y en a une que ça fait beaucoup plus rire que sa maman, et qui nous fera dix fois le coup du « lààà l'ours » !

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Au sommet du Mont-Saint-Alban, tout en haut de la tour en bois qui permet de surplomber la forêt...

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Et d'avoir une vue panoramique assez sensationnelle !
Le Cap-Gaspé au premier plan, et tout au loin vers le sud on devine le fameux rocher de Percé et l'île de Bonaventure.

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Vers le nord on peut suivre toute la côte de Gaspésie, et sur l'horizon (à droite sur la photo avec de très bons yeux, on voit mieux en vrai) on aperçoit même l'île d'Anticosti loin au large dans l'estuaire du Saint-Laurent, à plus de 80 km !

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En fin de journée on retourne voir nos copains les phoques à Petit-Gaspé...

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Le parc Forillon

Avec en prime un magnifique coucher de soleil sur la baie !

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Le jour suivant la météo est exceptionnelle, pas un nuage, pas le moindre souffle de vent.
On aurait aimé aller jusqu'à la pointe du Cap-Gaspé en vélo (il y a un chemin gravillonné) mais impossible d'en trouver à louer hors saison, sauf à se taper 40 kilomètres aller-retour en camping-car jusqu'à la ville de Gaspé. Du coup ça sera (longue) balade à pied...

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La baie de Gaspé...

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Et ses baleines ! On en verra souffler à plusieurs reprises, pas très loin de la côte.

Le parc Forillon

Outre le chemin principal praticable en vélo, il y a plusieurs sentiers annexes qui vont jusqu'au cap dont un par les crêtes à travers la forêt, et un autre tout au bord de l'eau qui longe des criques plus magnifiques les unes que les autres...
La température de l'eau est autour de 13°C, la baignade n'est pas envisageable pour nous !

Le parc Forillon

Tout au bout, le phare du Cap-Gaspé...

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Enfin presque tout au bout, car un sentier à flan de falaise descend un peu plus loin jusqu'à une petite plateforme d'observation des phoques...
On est ici à l'extrémité orientale de la Gaspésie !

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Encore une fois on s'attend à croiser un gros papa ours à chaque virage du chemin (idéalement un ourson nous irait) il y a des traces partout !
Finalement on en sera pour nos frais, c'est dommage car on finit par se lasser des porcs-épics croisés par familles entières...

Le parc Forillon

Les photos parlent d'elles-mêmes, le parc de Forillon offre des paysages qui valent le détour ! Mais comparé à la Haute-Gaspésie c'est nettement moins étendu et ici les deux nuits passées sur place nous ont paru suffisantes.
On restera sans doute parmi les rares randonneurs à avoir écumé les sentiers du parc sans tomber nez à nez avec un ours en chair et en os. En tout cas on n'ignore plus rien de leur régime alimentaire... car ils balisent sans aucune retenue les chemins à leur façon !

On quitte Forillon après un échange surréaliste avec deux camping-caristes du coin croisés à la station de vidange, baragouinant un dialecte absolument incompréhensible. Le québecois des villes oui on comprenait à peu près, mais alors là le québecois du terroir gaspésien c'était injouable. Des hochements de tête polis pendant le long quart d'heure de remplissage des réservoirs m'ont sans doute fait passer pour un débile léger, et je ne saurai jamais de quoi ils me parlaient...

Maintenant on ne peut pas aller plus loin, il faut entamer le retour vers Montréal (distante de 1000 km en ligne directe)... où l'on doit rendre le camping-car dans exactement une semaine. Après avoir pas mal hésité entre revenir par la côte nord ce qui aurait été plus court mais déjà vu, on choisit finalement l'option sud pour longer la fameuse Baie des Chaleurs.
Avec une arrivée en soirée devant l'emblème de toute une région : le rocher Percé !

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