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Plongées martiniquaises

Plongées martiniquaises

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On en a fait un certain nombre ici... principalement aux Anses d'Arlet, côté mer des Caraïbes donc. C'est d'ailleurs sur la côte ouest de l'île que se trouvent la plupart des spots, des canyons du nord au rocher du Diamant et la baie du Marin, en passant par les fameuses épaves de Saint-Pierre.

Aux Anses d'Arlet on a vite pris nos habitudes dans un petit club très sympa, mais on ne l'a pas déniché tout de suite...
En fait par souci de logistique, on a d'abord cherché un centre de plongée du côté de Sainte-Luce, là où l'on habite, en envisageant d'aller plonger tôt le matin avant que j'aille au boulot (ce qui s'est par la suite révélé tout à fait possible même depuis les Anses d'Arlet !).
Du coup, première plongée au fameux rocher du Diamant, spot « phare » des clubs du sud de l'île.


Failles, grottes... le relief sous-marin est plutôt impressionnant autour du rocher !



Mais du côté du club (Okeanos pour ne pas le citer), on s'aperçoit vite que ça ne va pas le faire...
On n'accroche pas franchement avec l'équipe, et sans être non plus une usine la structure est un peu grosse par rapport à nos habitudes. C'est le club du village Pierre et Vacances de Sainte-Luce, du coup ils ont leur clientèle toute prète et nivau flexibilité pour nous c'est zéro, aucun espoir d'aménager les horaires standards des sorties.

Et c'est un peu par hasard que l'on est tombé sur Mada Plongée aux Anses d'Arlet...
C'est une petite structure récente montée par David, que l'on a reconnu du temps où il était mono dans un autre club et où l'on avait partagé quelques plongées lors d'un précédent séjour en Martinique. Pas de gros bateau, on va sur les spots en zodiac !


Avec lui, pas de souci pour des plongées au saut du lit à la demande ! C'est vraiment à la carte, et quand le timing est un peu trop serré par rapport au boulot (à Ducos soit une bonne trentaine de minutes de route à se taper) je dépose Lapinette qui fait sa plongée tranquille toute la matinée... et je reviens le midi retrouver tout le monde autour d'un planteur et d'une assiette de balaous au bord de l'eau !
Faut dire que le cadre est vraiment top...


Aux Anses d'Arlet, ce sont habituellement des plongées tranquilles... bonne visibilité et peu de courant en règle générale, et puis en semaine c'est en (tout) petit comité.


Côté rencontres, c'est le « classique caribéen » :
Des tortues quasiment à chaque plongée (tortues imbriquées, tortues vertes, caouannes)...



Certaines particulièrement dodues...


Et affectueuses !


Des murènes...


Pas de panique il faut savoir qu'une murène ne mord jamais (sauf si on s'amuse à la nourrir et qu'elle se loupe), on peut même les caresser.
Et ces photos sont une escroquerie, les murènes dont j'ai tiré le portrait sont tout sauf agressives ! En fait elles ouvrent en permanence leur gueule mais pour respirer, du coup c'est très facile de se méprendre. Je dirais presque qu'elles sont affectueuses avec les plongeurs pour peu qu'on ne les brusque pas !




Des gros thazards... un cousin du thon et du barracuda, et aussi bon à manger. A propos lors d'une plongée de formation, donc sans l'appareil malheureusement, un énorme barracuda est venu nous tourner autour (c'est juste de la curiosité, les barracudas n'attaquent jamais les plongeurs). Mais j'en avais jamais vu d'aussi gros, peut-être 1m50, même en Indo où y en a pourtant des sacrés spécimens.


Un diodon (poisson porc-épic


Et puis de temps en temps en rentrant on croise les dauphins qui viennent jouer autour du bateau... histoire de rajouter un petit extra à la plongée !
Le jeu consiste à s'accrocher à l'avant du zodiac avec un masque pour les suivre...




Lapinette rentrée en métropole, je me lance dans le passage de mon niveau 2 de plongée.
J'avais déjà une bonne trentaine de plongées en tant que niveau 1, j'aurais pu le faire plus tôt mais la perspective de faire des exercices techniques au lieu de se balader sous l'eau m'avait jusque là fait repousser la formation...

Mais au bout d'un moment, voir les autres plongeurs continuer à descendre où s'organiser pour aller explorer telle ou telle épave inaccessible pour moi était devenu trop frustrant...
David le mono me fait donc « subir » 10 plongées de formation technique. Et aussi un examen théorique, que j'ai lui aussi repoussé sans cesse (non pas que je sois un cancre, mais quand je me pointe au club je préfère aller plonger que m'enfermer dans une pièce devant un tableau noir... du coup ça a pas mal trainé !). En tout cas c'est un super apprentissage, autant en se forgeant sa propre expérience (notamment à travers la gestion de - hum - petites frayeurs) qu'en partageant celle des autres plongeurs.

Le top dorénavant, les grisantes descentes « grand bleu » !
De la surface jusqu'à -40m en se laissant couler les bras écartés, impression de planer garantie (avant de planer réellement une fois au fond si la narcose se rapproche un peu trop...) !


Les toutes premières plongées pour le niveau 2 sont d'ailleurs l'occasion d'un culte assez narcissique des chiffres affichés sur le profondimètre !


Outre l'accès à des profondeurs plus importantes, l'autonomie en lien avec ce nouveau grade ouvre des perspectives que je n'imaginais pas, et c'est un pur bonheur de se balader à l'envie sans marquer un mono de près... surtout que j'ai fini par connaître les différents sites du secteur des Anses d'Arlet comme ma poche. Et les faire partager à d'autres N2 en vacances qui eux découvrent le coin c'est sympa aussi.

Mais bref. Au final je suis revenu de Martinique avec mon sésame en poche et environ 25 plongées effectuées en deux mois et demi...


Et j'ai profité des dernières plongées avant de rentrer en métropole pour faire quelques photos supplémentaires des spécimens du coin...




Peut-être une des plus belles photos aqua du blog....


Mais si les rascasses volantes (ou lion fishes) sont photogéniques, c'est une vraie calamité pour l'écosystème.
Les autorités martiniquaises recommandent même de les zigouiller (faut être motivé quand on plonge à mains nues, elles piquent et inoculent un venin ultra toxique) : elles ne pensent qu'à bouffer et avalent la bagatelle de 25 alevins toutes les 10 minutes, on commence seulement à les rencontrer dans la Caraïbe et elles font déjà des ravages sur les espèces locales.


Plongée de nuit (facile à caser après le boulot !) à l'Anse Dufour, avec Erika et Pierre des habitués du club devenus de super potes.
Premières plongées « hors club », avec le matos qu'ils ont en rab...


Notre jeu classique : dénicher les tortues dans leur lit (les grandes vasques formées par les éponges). Si on ne leur balance pas la torche dans les yeux, elles restent dans le potage et se laissent caresser un long moment.


La nuit les langoustes sont en vadrouille... C'est formellement interdit d'en prendre en plongée, mais ça reste tentant !


Petit point sur le matériel photographique, j'utilise toujours le même couple caisson + appareil de chez Sony que l'on avait acheté pour le tour du monde. Du matos d'amateur, mais un bon compromis entre le souk invraisemblable que je vois parfois trimballer certains plongeurs (ok ils font des belles photos, mais personnellement ça me gâcherait un peu la plongée d'avoir tant de trucs à gérer) et le caisson de chez Olympus un peu trop basique que l'on avait avant.

L'appareil dedans c'est un compact (modèle Sony W270 je crois, un vieux truc mais il y a un grand angle) et son principal défaut est de ne pas autoriser les réglages manuels, pour pouvoir ajuster les balances de couleurs une fois au fond. Mais le flash est honnête, c'est ce qui permet ces photos pas trop mal éclairées quand le sujet n'est pas à 5 mètres de distance...