On appréhendait un peu notre arrivée sur
Lombok, vu que l'objectif principal était de retrouver au milieu de Mataram la ville principale, un million d'habitants, un loueur de scooters qui m'avait été chaudement recommandé par un habitué
des vadrouilles indonésiennes à deux roues (Loïc si tu me lis...).
Pour la petite histoire c'est pas forcément simple de trouver des bécanes avec des papiers en règle, en bon état de marche, avec des casques, et surtout que le loueur soit d'accord pour qu'on les
passe d'une île à l'autre via les ferries. Donc une petite adresse est un gros bonus !
Ça s'est plutôt bien passé, mais pas comme on l'avait prévu...
Après la soirée sur le port de Padangbai à Bali, qui nous occasionne notre premier excès avéré de Bintang (mais on avait longtemps à attendre !) on s'endort comme des gorets avinés sur le ferry,
dans nos hamacs respectifs tendus sur le pont pour Fab et moi, sur un banc pour Greg. Pour se faire réveiller en pleine traversée par un grain monstre qui détrempe le pont.
Bref on finit par débarquer hagards à 4h00 du matin à Lembar au sud de Lombok, dans un port désert et sombre qui nous fait un peu serrer les fesses en attendant le lever du jour et les moyens de
transports jusqu'à Mataram. Longue négociation avec deux jeunes qui font le taxi (pour une fois qu'on n'est pas pressés on essaie de se faire un peu moins escroquer que d'hab) et qui feront même
plus pour nous en se mettant en quatre pour trouver le loueur dans une rue perdue, et même l'appeler vu que l'échoppe est fermée.
Bon pas de pot le loueur qui nous avait été recommandé est malade et pas opérationnel pour nous filer des scoots, mais en peu de temps un attroupement s'est formé autour de nous dans la rue... et
évidemment on ne tarde pas à se voir proposer une solution de rechange.
Le nouveau candidat nous paraît bien, de toutes façons c'est le seul gars qui parle à peu près anglais, a une carte de loueur officiel, on choisit de faire confiance et on le suit chez lui. Tout
roule, bécanes puissantes et en bon état, papiers, contrat de location, accord pour sortir de Lombok, casques, et tarif négocié pile à ce qu'on s'était fixé (2€50 par jour !)... On récupère donc
ces trois merveilles, jusqu'à la fin de la semaine pour Greg et pour plus d'un mois pour Fab et moi :
Reste encore à se faufiler dans le trafic monstre de Mataram pour sortir de la ville (et reprendre la main avec la conduite à gauche), rouler jusqu'à Senggigi sur la côte ouest et se trouver un
petit hébergement tranquille et pas trop cher.
Senggigi c'est là :
On débarque donc au
Sonya Homestay qui pour 2€ la nuit chacun nous offre une petite chambre avec trois lits et patio privatif, et les petits-dejs nettement améliorés par rapport au tant
redouté café - oeuf dur.
Comme d'hab à peine arrivés on fout le souk du siècle en étalant partout nos fringues humides pour essayer de limiter un peu l'horreur olfactive dans nos sacs...
On fait connaissance avec la faune locale...
Alors en fait, Senggigi c'est pourri (on y est sur une proposition de Greg qui avait cru en bouquinant des guides que c'était un coin sympa). C'est une station balnéaire avec que des complexes
hôteliers de luxe et c'est blindé d'occidentaux, et tout ce que ça implique : vendeurs de rue insistants, alpagages réguliers devant les boutiques, et pour manger peu ou pas de warungs tout
simples tels qu'on les connaissait et tarifs doublés. En l'espace d'une journée on se sera aussi vu proposer un étalage varié de substances hautement illicites... bon faut s'échapper de la ville,
et en vitesse.
Alors balade en scoot en suivant la route sinueuse qui longe la côte vers le nord, et là ouuuuh c'est du lourd, petits villages, baies paradisiaques, cocotiers...
Et y a des terrains à vendre en plus !
Et on aperçoit même Bali dans le lointain...
Bon sinon le scoot c'est quand même royal comme moyen de se balader ici, pour s'arrêter n'importe où, suivre les chemins qui descendent jusqu'aux plages planquées, et puis ça trace (les motards
Fab et Greg ont des 125cc à vitesses, moi j'ai un 110cc automatique, ça arrache mais on évite de trop pousser au milieu des obstacles divers qui traversent n'importe où, buffles, chiens, chèvres,
volailles, gamins, noix de coco).
Et ça consomme ridiculement peu, sachant que de toutes façons à 30 centimes le litre d'essence on ne se ruinera pas (la moyenne que l'on a calculée donne 1 € pour 100 km parcourus).
Les paysages en remontant un peu dans l'intérieur de l'île aux alentours de Senggigi ne sont pas mal non plus...
On est aussi passés par « Monkey Forest », une route de montagne au milieu de la jungle où pulullent les macaques (entre Senggigi et Pemenang). Il y en a partout, évidemment on s'est arrêtés pour
les voir de près et on en garde quelques chichés marrants :
On s'est aussi fait un petit carnet d'adresses des bons coins pour le snorkeling dans le secteur... Des baies sans personne, et des récifs à quelques mètres de la plage assez chouettes à
explorer...
La baie suivante ? Cette portion de côte au nord de Senggigi est dingue... déserte aussi.
Et avec les scoots on peut accéder n'importe où en plus :
Toujours aussi sympa sous la surface...
L'accueillante faune sous-marine locale...
Mais y a bien plus dangereux ! Les cocktails locaux à base de glaçons et de lait non pasteurisé évidemment :
On a survécu à ce truc, donc je pense que nous sommes prêts à partir plus à l'est dans l'inconnu culinaire mais en s'attendant à quelque chose d'assez décalé par rapport à nos standards
occidentaux...
Pour le moment c'est direction Kuta Lombok au sud de l'île pour les derniers jours de Greg avec nous, avant de mettre le cap sur Sumbawa avec Fab.
Quelques prix indicatifs... (2010) |
en milliers de roupies (seribu rupiah), 1 € ~ 11,5 rb |
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Senggigi
- ferry Bali - Lombok (Padangbai - Lembar) 30 rb par personne
- taxi Lembar - Mataram (Cakranegara) 90 rb
- location de scooters (Akhmad Hisbullah à Mataram) 35 rb par jour et par scoot (un 110cc auto pour 5 jours, et deux 125cc vitesses manuelles pour un mois)
- hôtel Sonya Homestay 90 rb la chambre pour trois avec petit-dej
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