Ekas c'est un petit village de pêcheurs Sasak isolé
à l'extrême sud-est de Lombok...
Les Sasak (« sassa » le k en fin de mots ne se prononce pas en indonésien) ce sont les habitants pur souche de Lombok avec leur propre culture, et ils forment la grande majorité de la
population de l'île.
C'est assez tordu pour y arriver.
Et c'est aussi le seul village d'Indonésie où lorsque l'on dit qu'on est
perancis (français) on n'entend pas « Zidane ! Zidane ! » mais « Loïc ! Loïc ! »... alors avant de présenter un
peu Ekas faut que j'explique qui c'est ce fameux Loïc parce que c'est grâce à lui si on est arrivé ici.
Plusieurs mois avant de partir j'ai posé pas mal de questions sur un site internet de voyageurs au sujet de l'Indo. Et sur ce site rode un certain Loïc qui en connait un rayon dès qu'il s'agit de
s'écarter un peu des sentiers battus à travers l'Indonésie...
De fil en aiguille on a virtuellement sympathisé et il sera sûrement l'un des premiers à lire ces lignes sur son village favori, qu'il nous a chaudement recommandé.
Lors de son premier voyage en Indo il y a quelques années il a échoué, je ne comprends toujours pas comment, ici à Ekas et a rencontré Rumaji un pêcheur du village avec qui il est devenu ami. Et
depuis, tous les ans et même plus souvent que ça, Loïc revient dans le coin et explore à chaque fois une nouvelle région d'Indonésie avec Rumaji (et avec une prédilection pour les périples en
scooter) d'où une connaissance assez poussée du pays.
Comme il passe du temps à Ekas à chaque fois tout le monde le connait ici et c'est pour ça qu'on entend son prénom revenir très souvent... et c'est donc son ami Rumaji qui nous a accueilli au
village, pour nos derniers jours en Indonésie...
Avec sa petite famille, Ana sa femme et Anisa sa petite fille de six mois (n'apparaissent pas sur la photo un nombre conséquent de neveus et nièces jamais très loin, les six frères et soeurs de
Rumaji habitant tous à Ekas !)
Maintenant que les présentations sont faites, on peut en dire un peu plus sur le village d'Ekas !
Il est situé au bord d'une grande baie qui laisse apercevoir le volcan Rinjani au loin...
La plage est super pour la baignade (à marée haute !) et on est sûr d'y croiser les gamins du village !
Par contre en s'éloignant un peu, les plages de la baie au pied des falaises sont elles complètement désertes...
Tout juste quelques déjantés de passage !
Mais Ekas c'est avant tout un village de pêcheurs...
Et toutes ces plateformes flottantes ancrées dans la baie avec leurs petits abris, ce sont des viviers pour l'élevage des langoustes (et quelques-uns pour celui de poissons très recherchés en
Asie).
On y cultive aussi les algues, sur de grands cadres en bambou flottants dans la baie (évidemment avec tout ça en plus des viviers, pas simple de naviguer devant Ekas !), et une fois récoltées
elles sont mises à sécher au soleil avant d'être exportées pour servir dans tout un tas de produits indispensables aux Occidentaux...
Et puis bien sûr à Ekas on va tout le temps à la pêche, surtout Rumaji (ce qui ne l'empêche pas pour autant d'avoir sa propre exploitation de langoustes, sans compter son petit homestay) !
D'ailleurs il propose de nous emmener chercher le repas du midi sur sa pirogue avec ce petit rigolo de Suderma (l'un de ses nombreux neveux)...
Au bout d'une bonne heure : trois poissons pour moi, un seul pour Lapinette mais qui n'a essayé que cinq minutes, et 25 pour Rumaji dont les 25 plus gros...
Ça suffira pour aujourd'hui, et il y a largement le temps d'aller piquer un roupillon au frais dans la cabane de sa petite exploitation au milieu de la baie ! Séquence équilibriste sur les
bambous pour éviter d'aller nourrir les langoustes...
Et plongeon de rigueur pour se rafraîchir un peu...
Sympa la maison secondaire de Rumaji !
Retour de pêche... alors, j'ai pas l'air d'un vrai Sasak ? Bon ok un peu palôt...
Les environs d'Ekas sont déserts et valent vraiment le coup de sacrifier ses reins sur le scoot pendant quelques kilomètres supplémentaires de route défoncée après le village. Les plages tout au
sud, ouch !
Une fin de journée tranquille sur la plage devant le village, paisible la vie à Ekas...
Surtout chez Rumaji...
Ça c'est son petit homestay (avec le garde-manger juste devant !) qu'il a construit récemment, simple mais nickel. C'est le seul à Ekas. Rumaji s'occupe de tout, pension complète, et c'est
quelqu'un de vraiment attachant !
Je suis content que Lapinette ait pu ressentir par ici ce que l'on avait vécu avec Fab en traversant les villages sur Flores : des gens super gentils, qui cherchent pas à nous vendre quoi que ce
soit, tout le monde qui te fait un énorme sourire quand il te voit passer ou qui t'invite boire un café ou partager une
es campur (genre de glace, ou plutôt de milk-shake, maison)...
Dans les coins touristiques de Lombok par lesquels on était passés depuis deux semaines, même en s'éloignant un peu de la côte aux îles Gili ou en s'écartant de Kuta Lombok, les gens connaissent
les touristes et les voient plus comme un moyen potentiel de gagner de l'argent et la relation n'est pas vraiment la même !
Mais bon la suite du voyage et le pays des kangourous nous attendent, on a donc dit au revoir à Rumaji et à sa petite famille pour traverser tout Lombok jusqu'à l'aéroport de Mataram et sauter
dans notre vol pour Singapour, avant d'enchaîner avec celui pour Perth. Et une dernière Bintang avant de partir (on n'y peut rien si l'avion décolle à l'heure de l'apéro).
Toute ressemblance avec une photo prise un mois et demi plus tôt est purement fortuite !
Voila l'Indonésie c'est fini, et ces deux mois auront été définitivement extraordinaires...
À présent, cap sur l'
Australie !
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